logo

Retour à l'accueil

VOYAGEUSE DES MOTS

A la croisée des cultures

Sites à aller voir  
Atelier magique pour recevoir d'excellents conseils en matière de création.
Mes livres sur Babelio.com
Livreaddict: un excellent forum pour qui veut partager ses lectures en toute sérénité.
Claudia's Blog
teamlittéraire


récapitulatif de c'est le pied

6/2/16

pied, lacher-prise nouvelle C’est toujours purement fictionnel et toujours inspiré d’un assemblage de faits réels qui donneront lieu à une histoire farfelu. Si vous pensez que je vous voie d’une manière ou d’une autre, c’est qu’il y a une urgence quelque part. Je ne fais que m’amuser avec des comportements absurdes assemblés le uns aux autres et exprimer une frustration qui m’a longuement dévoré face à la bêtise humaine.

Imaginez ! Vous êtes jeunes, dynamique. Vous croquez la vie. Vous venez de décrocher un emploi que vous avez choisi et qui vous plaît. Dans un magasin spécialisé. Certes, il est en bas de l’échelle et en dessous des prétentions que vous pourriez avoir avec vos diplômes. Vous ne voyez pas le problème. Ça peut-être un très bon tremplin pour progresser. Il y a tant à apprendre. D’autres n’ont pas votre chance : celle de choisir et d’assumer votre choix.
Vous y allez la bouche en cœur la tête pleine de rêves. Vous ne vous économisez pas. Vous appréciez vos collègues avec leurs qualités et leurs défauts. Certains sont plus fragiles que d’autres. Le travail est difficile physiquement. Ce n’est pas un problème pour vous. Vous vous investissez dans votre tâche. Vous notez bien que certains en profites pour se décharger sur vous. Mais quelle importance ? Le jour où vous déciderez de progresser on ne pourra pas vous le refuser. Vos efforts payerons vous en êtes sûr !
Vous savez que pour le moment vous n’êtes pas encore prêt pour assumer des postes à responsabilités. Mais vous savez aussi que le moment venu tout ira bien.

Quelle naïveté de votre part.
Vous sentez aussi que votre bonne volonté attise des jalousies, des médisances et pas forcément de là où on pourrait le penser.
Quelqu’un vous méprise et se sait illégitime dans son poste. Pour asseoir son autorité, il s’ingénie même à faire craquer une personne par an. Ce quelqu’un sait que vous avez les compétences pour occuper sa place. Ce quelqu’un cherche à vous pousser à la faute, à vous déstabiliser. Tous les moyens sont bons.
Cette personne se vante même à plusieurs reprises et de différentes manières de la manière peu louable qu’elle a utilisées pour arriver à ses fins. Bien sûr, vous ne réagissez pas sur les instants car en même temps, elle ne cesse de vous dire qu’elle n’a jamais voulu de ces responsabilités pour vous apitoyer. Mais alors ? Pourquoi a-t-elle accepté ? Un titre ronflant et un joli chiffre sur le bulletin de salaire ? La réponse vous viendra de manière fortuite bien plus tard.
En réalité, cette personne vous a prise en grippe dès le départ. Vous ne vous êtes pas méfié dès ce que vous pensiez être d’innocentes taquineries. Mais, étaient-elles aussi innocentes ? Surtout que cela devient de plus en plus lourd à supporter. Suite à une remarque particulièrement perfide et inscrite noire sur blanc, cela vous atteint beaucoup plus. Quel est son réel problème ?

Elle vous accuse de tous ses maux. Elle vous accable de tâches et vous reproche ensuite de ne pas vous en être acquittée d’un claquement de doigts comme elle l’avait ordonnée elle, l’esprit supérieur. Elle essaie de vous faire comprendre par tous les moyens que vous êtes nul et digne de son plus profond mépris. Elle vous donne des consignes illogiques, qu’elle sait impossible à respecter comme vous faire commencer un inventaire pile à l’heure où il faut les arrêter car il y a trop d’influence et que c’est aussi le moment des pauses.
Elle vous reproche vos initiatives qui obéissent à la logique la plus élémentaire pourtant. Sa mauvaise foi l’honore. Elle arrive à se persuader de son mensonge : c’est vous qui lui en voulez dans son raisonnement nécrosé. A un moment où elle vous sait fragile psychologiquement, elle en profite pour  insinuer que vous ne tenez pas vos rayons correctement alors que vous avez passé du temps à mettre en place une logique pour faciliter les achats des clients et vous libérer du temps pour le reste. Et que vous preniez mal ses remarques non-fondées, elle estime cela intolérable. Vous devriez être flatté qu’elle daigne vous humilier en plein magasin.
Elle veille à détruire tout ce que vous mettez en place et plus particulièrement l’organisation de la réserve qui vous a été attribué. Elle fait en sorte qu’elle soit toujours encombré, et ceci malgré vos nombreux efforts. Peut-importe l’image déplorable que cela donnera au client. Quand vous lui proposez une solution, elle trouve immédiatement une réponse imparable. Vous n’avez pas à dire ça à votre responsable où le temps manque pour cela. Et quand on évoque le sujet précisément, cet esprit supérieur est frappé d’une brutale amnésie.
Plus tard, elle aura même l’indélicatesse de prétendre que c’est vous qui ne rangez jamais, que tout le monde se plein de vous à ce sujet. Qu’est-ce que ces accusations cachent exactement ? Une tentative pour vous monter les uns contre les autres ? Le besoin de se dédouaner de son incapacité totale à respecter les efforts des uns et des autres ? Une part de la réalité ? Vous savez que vous n’êtes pas un modèle de rangement mais vous sentez qu’il y a un problème ailleurs. Elle n’est pas franche. Où est-ce les autres qui profitent de ce trait de caractère pour rejeter la faute sur vous ?
A chaque entretien, elle vous fait bien sentir que vous serez toujours qu’une minable créature arriérée malgré vos diplômes et vos compétences, alors qu’elle, par la seule ville dont elle est issue, tout lui est acquis. Elle n’a pas besoin de bouger le petit doigt. On doit faire à sa place, ne pas s’en plaindre et l’admirer béatement. Pourquoi se donnerait-elle du mal ?

Pour inciter à la coopération pour cette réserve en permanence encombrée, vous en arrivé à un extrême qui vous paraît absurde : non seulement vous posez des affiches rappelant que le passage doit être libre en tout circonstance, mais en plus, vous utilisez du scotch a terre pour attribuer un espace de stockage a ce qui ne concerne pas les lieux. Vous avez l’impression d’être de retour en maternelle et de devoir donner des repères à des enfants de 3 ans.
Malheureusement ça ne suffit pas. Vous êtes tout le temps en train de courir. Vos muscles sont particulièrement chauds. Si vous vous foulez la cheville, vous ne pouvez pas vous en apercevoir. Plusieurs fois, en passant dans la réserve pour récupérer des produits, vous vous prenez les pieds dans un objet qu’elle laisse trainer là depuis des jours et qu’elle n’a pas pris le soin de mettre ailleurs et en sécurité. Plusieurs fois, vous atterrissez brutalement su votre pied. Vous ne vous rendez pas compte de ce qu’il a pu se produire. Au bout de la énième fois vous êtes agacé, vous prenez l’objet en question et vous allez le déposer dans son bureau. Cette gracieuse personne est en vacances et l’autre responsable pourra difficilement protester. Elle a compris que vous vous évertuez à garder les lieux propres et que vous pouviez éprouver de la lassitude face à tant d’inertie. Qu’elle se débrouille ! Ça ne sera qu’un grief imaginaire de plus contre vous. Ce n’est pas votre problème mais le sien. Vous rentrez chez vous tranquillement.

Le lendemain, vous avez complètement oublié cet épisode quand vous vous levez.
Seulement, vous peinez à poser le pied par terre. Ça fait mal. Vous ne comprenez pas. Vous pensez que c’est temporaire. Vous mettez juste l’attèle que vous possédez par mesure de précaution et prévenez les autres que vous irez plus doucement. Vous avez juste dû faire un faux mouvement…
Le jour suivant vous continuez à avoir mal. Vous prenez rendez-vous avec votre médecin pour avoir un anti-inflammatoire ou un conseil sur la manière de poser le pied… Cependant ça ne s’arrange pas.
Votre médecin, spécialisé en médecine du sport, vous arrête quelques jours, que vous puissiez reposer correctement votre pied. Les vrais ennuis commencent.

Malgré le repos, votre état ne s’améliore pas. Au début, vous prenez le partie d’utiliser ce temps de repos pour vous remettre sérieusement au dessin. Cela vous occupera et vous êtes persuadé qu’il ne s’agit que d’un bref moment. Seulement, la fin de l’arrêt de 3 jours arrive et vous souffrez toujours autant.
Vous allez aux urgences. On vous fait une radio. On ne trouve rien. On vous arrête à nouveau et on vous prescrit des béquilles. Il ne faut pas poser le pied par terre. Bien sûr votre médecin, quand vous le renvoyé vous prolonge et vous prescrit un examen supplémentaire.
Le temps commence à devenir long. Vos deux étages sans ascenseur deviennent pesants. Mais le repose semble avoir eu du bon. Vous pouvez à nouveau marcher. Les béquilles ne sont plus qu’une sécurité en dehors du travail. Cependant, sur le conseil du personnel soignant qui vous a parlé, vous prévenez votre direction que vous ne pourrez plus supporter de charges lourdes pendant un temps, ne plus forcer comme une malade. Votre corps pose ses limites, des limites que votre cerveau refuse.
En réponse, on vous envoie voir la médecine du travail, comme le prévoit la convention collective, rien de plus!.

Là-bas, le médecin ne comprend pas que vous ayez envie de reprendre le travail et que les béquilles ne vous servent que pour circuler en ville, par sécurité, pour reposer aussi un peu vos muscles. Elle vous déclare apte mais avec des restrictions et à revoir dans 15 jours.
Les restrictions sont à peu près respectées. Vous sentez le reproche de certains de vos collègues d’une si longue absence et avec des aménagements succincts. Très peu de temps après, un problème avec une cliente agressive. Vous vous énervé. Là ça suffit, vous défendez vos collègues. Pour faire l’inventaire de vos produits et pour soulager votre cheville vous étiez en position assise. Vous lui répondiez calmement jusqu’à présent mais là c’est trop, vous vous levez brusquement, sans réaliser que vous prenez un appui trop brutal sur votre pied.
La douleur repart de plus belle. Le lendemain, vous êtes carrément bloqué. Vous ne pouvez plus du tout poser le pied par terre.

L’arrêt est à nouveau là. Le médecin prescrit un examen un peu plus lourd. Dans la foulé, la fameuse personne souffrant du syndrome de l’imposteur vous appelle. Elle pleurniche. Elle prétend qu’elle a l’impression que vous lui en voulez et qu’elle veut que vous preniez le temps d’en parler en dehors du travail. Des signaux d’alerte implantés dans votre cerveau pendant vos formations se mettent en route immédiatement. Ça sent l’entretien déguisé. Vous n’aimez pas ça.
Vous êtes fatigué. Vous avez besoin de calme. Pour vous débarrasser d’elle, dans un premier temps, vous lui faites une réponse rapide pour lui faire comprendre que vous n’avez rien de personnel contre elle. Ce qui appartient au travail doit rester au travail ! Elle insiste malgré tout. En désespoir de cause vous lui dite « on verra la semaine prochaine, là j’ai besoin de repos ». Elle finit par comprendre que ce n’est pas le lieu. Elle le rajoutera aux griefs imaginaires qu’elle a contre vous.
La vérité, c’est que vous vous en fichez d’elle et de ses états d’âme. Elle a créé une situation dans laquelle elle s’enlise un peu plus chaque jour. Elle a certainement décidé d’en avoir après vous dès le premier jour où elle vous a vu. Vous représentez ce qu’elle n’est pas. Et son comportement est triste à voir.

Votre examen se passe et vous rend malade. Les résultats seront envoyés à votre médecin. Vous lui faites confiance. Elle a fait médecine du sport et doit connaître son métier.
Entre temps, vous apprenez que l’un des hauts responsable sera au magasin un certain jour de la semaine. Vous décidez d’y aller pour lui expliquer la situation par rapport à votre problème de pied. Quand vous êtes sur place, il n’est pas encore arrivé. Vous discutez avec les responsables, auxquels vous avez apporté les arrêts de travail, dans le bureau.
Un épisode vous frappe. La personne qu’on a fait craquer quelques mois plutôt, avant qu’elle ne reprenne un peu de goût au travail, fait son entrée. Elle a un air particulièrement maussade et malheureux. Vous vous inquiétez. Le soir venu, vous envoyez un message à deux collègues pour savoir ce qu’il en est concrètement. Il y a un problème, même si sur l’instant vous l’attribuez surtout à de la jalousie de sa part à votre encontre, à de la paresse. Vous partez tous du principe que c’est une petite nature. Et si c’était plus complexe que cela ? Et si le principe de « diviser pour régner » avait fait son œuvre à la perfection ? Vous n’êtes pas encore à ce niveau conscient de réflexion, mais il est là.

Chez le médecin, vous apprenez la nouvelle : vous avez seulement un début d’épine calcanéenne. Ça serait un petit bout d’os de rien du tout qui pousse dans le talon qui vous ferait autant mal. Avec des semelles orthopédiques standards, ça devrait passer tout seul.
Vous faites confiance. Vous partez en vacances dans votre famille. Vous êtes sensé lâcher vos béquilles à ce moment-là. Vous n’y parvenez pas, ou très peu : uniquement dans la maison. Vous reprenez le travail. Seulement une demi-journée intense et vous souffrez. A la fin de la journée, vous êtes carrément épuisé.
La collègue qui avait l’apparence maussade est en arrêt. On se pose des questions. N’y a-t-il pas un coup monté avec cette fameuse personne responsable ? Tout semble bien étrange. Surtout que cet être plein de bienveillance insiste pour que vous veniez le lendemain malgré tout en promettant de ne pas vous faire courir. Vous n’êtes pas dupe. Vous vous souvenez de la dernière fois. Malgré les recommandations médicales, vous avez dû courir de partout. Vous refusez clairement en lui précisant que tout le monde sait que c’est un engagement impossible à tenir, surtout un samedi.
 
 

Partagez sur les réseaux sociaux

Catégories

Autres publications pouvant vous intéresser :

Commentaires :

Laisser un commentaire
Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier !

Derniers articles du blog



 

Articles les plus vus ce mois




 

Articles les plus vus





Créer un site
Créer un site