Abus de langage

Lors de ma dernière crise de vocabulite aiguë, j'ai utilisé l'expression "abus de langage". Aujourd'hui, je vous livre la définition: C'est tout simplement le fait d'utiliser un mot ou une expression en le détournant de son sens et de façon incorrecte.  On utilise souvent cette technique quand on ne possède pas les compétences nécessaires pour argumenter et qu'on veut écraser l'autre de toute sa médiocrité. Oui, je caricature. Mais je supporte de moins en moins cette manière de manipuler l'autre. Il nous est arrivé à tous de le faire. Mais il y a des cas où l'abus est abusif. Voici l'un des abus langage qui m'a exaspéré il y a peu, tellement il est grossier, visible et peu respectueux d'autrui: Quant aux marchands de guimauve... leur taper sur le musso, je ne peux levyter ; désolée, je nothombe plus dans le panneau. Je sais, je suis abussive... Effectivement cette litanie d'insultes (j'expliquerai le terme prochainement pour ne pas abuser) est plus qu'abusive et pathétique tellement elle est affligeante de pauvreté linguistique et littéraire. Et avec une belle faute d'orthographe pour quelqu'un qui se vante de travailler au service marketing d'une maison d'édition et savoir s'exprimer à la perfection dans le respect d'autrui (là je l'aligne sur ce point uniquement parce que lire ce genre d'immondices rend toute erreur impardonnnable). Une femme parfaite pour reprendre un titre de livre que je n'ai toujours pas lu et surtout une affabulatrice. Ca aurait été formulé avec art, ça ne m'aurait pas choqué et j'aurai même admiré la formulation. Là c'est le fruit d'un humoriste raté qui explique sa blague. En fait allons plus loin dans l'explication de la blague de notre humoriste ratée en herbe. Ce que cette personne voulait faire est similaire à ceci "Mon arbre au boulot est si près d'un palmier que je n'ai plus de pommes" Lisez à voix haute et vous entendrez d'autres mots. Voilà l'art de cette figure de style dont je ne me souviens plus du nom. Il aurait donc fallut, pour que ce ne soit pas un abus de langage misérable que les noms soient masqués dans la phrase. Il aurait fallut les deviner. En dehors des nombreuses critiques où cette personne avoue clairement prendre les gens pour de sombres imbéciles (il suffit de détecter ses trop nombreux abus de langage surtout avec l'histoire de l'incipit qui est une clef de voûte qui se met à la fin), ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est qu'elle prétend être grande admiratrice de l'écriture de Jane Austen, qui elle aussi était une marchande de guimauve, pour reprendre ce majestueux critique littéraire de basse-cour (ah non! excusez-moi! C'est vrai, il n'y avait pas de marketing à cette époque! Les femmes étaient très bien considérées et Gutemberg ne date que du 21ème siècle!) Heureusement, les personnes visées ont mieux à faire que de s'inquiéter de ça. Elles ont pu construire leur succès sur leur travail et non sur de lamentables tentatives de polémiques telle que celles de cette personne. Sinon, ils pourraient porter plainte pour diffamation (voire concurrence déloyale selon les cas)... Comme cela se fait facilement dans le monde de l'audio-visuel. Vous pouvez constater que ceux qui usent à tord et à travers des abus de langage sont d'une pauvreté culturelle et langagière hors du commun... Quand, il y a des mots techniques dans une critique, un conseil: allez chercher rapidement les définitions et posez-vous la question de ce qui se cache derrière.. Il y a d'ailleurs un magnifique exemple dans une publicité Tv qui date de quelques années. Je vous en reparlerai à l'occasion...

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